L'Etat portugais a dégagé des recettes de l'ordre de 71 millions d'euros provenant de l'organisation de l'Euro 2004 a indiqué le ministre-adjoint au Premier ministre, José Luis Arnaut. "Jusqu'à aujourd'hui, l'administration centrale a supporté des coûts de l'ordre de 208 millions d'euros, a déclaré M. Arnaut au parlement. Sur ce montant, elle a engrangé des recettes d'un montant de 71 millions d'euros." Les dépenses publiques pour l'organisation du Championnat d'Europe s'élèvent actuellement "à seulement 136 millions d'euros", a-t-il ajouté sans donner davantage de détails. "Le financement public pour l'Euro 2004 a été, sans aucun doute, le plus maîtrisé et le plus rigoureux, depuis toujours, pour un événement de cette dimension", a-t-il souligné. Ces données sont le résultat d'une étude menée par un consortium d'universités chargées d'étudier les retombées économiques de l'Euro au Portugal, a précisé le ministre. A 23 jours du coup d'envoi du Championnat d'Europe, qui se tiendra dans huit villes portugaises, le ministre a fait un point sur l'organisation devant les députés, notamment en matière de sécurité où il a fait valoir que cette question ferait l'objet de "toutes les attentions de la part du gouvernement". Quant aux menaces de grèves qui planent sur l'Euro, le ministre a appelé une fois de plus au patriotisme des syndicats afin de les faire renoncer à leurs actions. "Aucun Portugais ne voudra profiter de l'Euro 2004 pour nuire à l'image du Portugal", a-t-il indiqué. Les conducteurs de bus, la police des frontières ou encore les routiers ont menacé de profiter de la compétition pour faire entendre leurs revendications.