Espagne - Russie (détail)
Un bon match nul ?
Le match Espagne-Russie oppose les deux premiers champions d'Europe de football, tous deux désireux de renouer avec cet exploit unique, samedi au stade de l'Algarve à Faro-Loulé dans le groupe A.
En 1960, l'URSS remportait face à la Yougoslavie le premier Championnat d'Europe des nations, détrônée quatre ans plus tard par l'Espagne qui la battait 2 à 1 en finale à Madrid. Si le pays hôte, le Portugal, fait figure d'incontestable favori dans ce groupe A, l'Espagne et la Russie peuvent raisonnablement espérer terminer à la deuxième place, avec un certain avantage pour les Espagnols, l'inattendue Grèce étant le quatrième prétendant.
L'équipe de l'entraîneur basque Inaki Saez et celle de son homologue russe Georgi Yartsev ont dû passer par les barrages pour oblitérer leur ticket pour le Portugal, alors que la situation paraissait assez désespérée pour les Russes. L'absence de deux joueurs-clé en défense, Viktor Onopko et Serguei Ignashevich, motive encore plus l'équipe, a estimé l'entraîneur-assistant Alexander Borodyuk. «Perdre deux défenseurs-clé est toujours un problème, a-t-il souligné. Mais c'est une chance pour les joueurs jeunes et inexpérimentés de montrer qu'ils savent jouer.»
L'absence des attaquants de Valence, Mista Ferrer, champion d'Espagne et vainqueur de la Coupe de l'UEFA, et d'Arsenal, José Antonio Reyes, est en revanche un choix délibéré de Saez.
Pour Fernando Morientes, meilleur buteur de la Ligue des champions (9 buts), «un match nul dans la première rencontre serait un bon résultat». «Mais nous devons prendre les trois points.» Il considère la Russie comme une «équipe forte». «Elle est parfois irrégulière mais ils ont de fortes individualités. Ce serait un avantage si nous étions qualifiés avant le dernier match (du premier tour) contre le Portugal», a souligné Morientes. Le milieu de terrain de la Real Sociedad Xabi Alonso devrait remplacer le Valencien David Albelda, blessé.
De son côté, Alexander Mostovoi, 35 ans, rappelé par Yartsev, craint que les arbitres n'avantagent l'Espagne, après les décisions contestées lors du Mondial 2002 et le Portugal, en tant que pays hôte.
Yartsev s'inquiète pour sa part de l'attaque espagnole avec sa vedette Raul, 27 ans le 27 juin, et Morientes. Il insiste également sur la force du milieu de terrain de l'équipe d'Espagne. «Mais nous saurons ce qu'il faut faire», souligne l'entraîneur russe. Saez semble pour sa part préoccupé par la fatigue de plusieurs joueurs de sa sélection en raison des nombreux matches disputés cette saison au plan national et international.
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