Grèce - Rép. Tchèque (détail)
La Grèce reste en plein rêve fou !
La Grèce a créé l'une des plus insolites histoires du football moderne en se qualifiant pour la finale de l'Euro 2004 au nez et à la barbe de la puissante République Tchèque. C'est un but de la tête du défenseur Dellas sur phase arrêtée à la dernière seconde de la première prolongation qui qualifie la Grèce. La République tchèque ne méritait certainement pas cela mais comme on dit en football, seuls les buts comptent...
Les Tchèques, contrairement à leur habitude, démarraient tambour battant. Dès la 3e minute, Rosicky, des 18 mètres, reprenait le ballon sans contrôle pour l'envoyer sur la barre transversale de Nikopolidis, adossé aux supporteurs grecs en première période.
Dans la foulée, Nedved était contré (5) puis Jankulovski frappait en force en angle fermé mais Nikopolidis détournait en corner (6).
Passées ces dix minutes initiales difficiles, les Grecs réussirent à mettre le pied sur le ballon mais Cech n'eut pour s'échauffer qu'un coup franc sans danger car ralenti par son mur (15).
Mais les Tchèques ne parvenaient déjà plus à s'approcher de la cage grecque aussi facilement qu'en début de match. Et ils devaient s'en remettre à des longs ballons. Sur l'un d'eux, Koller plaçait une tête en cloche qui rebondissait sur le haut de la transversale de Nikopolidis attentif (20).
Les Grecs, non contents de tenir les Tchèques à 30-40 mètres, se risquaient même à l'assaut du but de Cech. Fyssas débordait côté gauche mais Vryzas était trop court, permettant à Cech de repousser le danger (29). Nikopolidis devait lui aussi être attentif pour repousser une nouvelle frappe appuyée de Jankulovski à la réception d'un centre de Rosicky (33).
Sur l'action, Nedved se faisait mal au genou droit après un contact avec le milieu de terrain grec Katsouranis. Après avoir essayé de continuer quelques minutes, le Ballon d'or, boitant bas et les larmes aux yeux, devait quitter ses partenaires la mort dans l'âme, remplacé par Smicer (40).
Les Tchèques accusèrent visiblement le coup, se contentant d'une dernière frappe non cadrée de Jankulovski (43) avant la pause.
Sans Nedved, les Tchèques parurent chercher leurs marques au retour des vestiaires. Galasek (48) puis Smicer (55) reçurent même un avertissement chacun pour avoir stoppé irrégulièrement des Grecs de plus en plus hardis.
Koller cherchait le penalty (53) puis Poborsky envoyait hors cadre un coup franc bien placé consécutif à une faute de Basinas sur Baros (57). Poborsky, sur corner, visait les 2,02 m de Koller. Mais ce qui avait fonctionné pour le premier but contre le Danemark (3-0), échouait cette fois-ci, la tête de l'attaquant du Borussia Dortmund passant à côté (59).
Les Grecs se montrèrent eux aussi dangereux sur les coups de pied arrêtés, de plus en plus nombreux dans un match qui se crispait. Mais Fyssas, à la réception d'un coup franc, ne faisait pas mieux que Koller (65) alors que Cech captait sans souci une tête de Vryzas (68).
Poborsky, qui fêtait sa 99e sélection, avait entre-temps cherché à faire la décision de loin mais son lob passait au-dessus (69) puis Nikopolidis captait sa reprise (74). Mais les plus belles occasions étaient pour la fin, pour des Tchèques enfin dominateurs. Koller, sur une remise en talonnade de Rosicky, manquait le cadre d'un rien (80), imité quelques instants plus tard par Baros, qui s'était magnifiquement ouvert le chemin du but (83).
Nedved, impuissant, avait beau se lever de son banc pour encourager de la voix ses coéquipiers, la réussite, qui avait jusqu'ici accompagné les Tchèques, semblaient les fuir désespérément.
Et puis Dellas s'éleva plus haut que tout le monde à la dernière seconde de la première prolongation.