La Tchéquie en quinze minutes
Rép. Tchèque-Danemark 3-0. Trois buts tchèques (dont deux de Baros) en un quart d'heure de jeu et les Danois peuvent rentrer chez eux

PORTO La République tchèque, un des rares favoris a assumer son statut, s'est qualifiée sans trop de problème (3-0) pour les demi-finales de l'Euro 2004 de football, ce dimanche, aux dépens d'une équipe danoise manquant trop d'imagination en attaque.

Ce dernier quart de finale entre deux anciens vainqueurs de l'Euro a mis cinquante minutes pour démarrer, les deux équipes, à l'image du match de samedi entre les Pays-Bas et la Suède, semblant paralysées par l'enjeu. Puis la machine tchèque, parfaitement installée dans son 4-1-3-2 à la hauteur de ses ambitions, s'est mise en marche pendant un quart d'heure. Cela a suffi pour faire exploser les Danois.

Pourtant, comme souvent dans cet Euro, c'est un coup de pied arrêté, un simple corner, qui a mis le feu aux poudres. Comme à l'entraînement, Karel Poborsky a en effet déposé le ballon sur la tête du bon géant Jan Koller (2,02 m) qui ne s'est pas fait prier pour l'envoyer au fond des filets de Thomas Sorensen, impuissant (49).

Morten Olsen, l'entraîneur danois, a sans doute piqué une grosse colère car c'est le genre d'action qu'il a dû faire répéter à satiété à sa défense dans la mesure où il s'agit de la principale force des Tchèques.

Impétueux - trop sans doute -, les Danois se sont alors rués à l'attaque pour refaire leur retard. Mais avec une formation aussi technique et opportuniste que celle de Karel Brueckner, c'est le genre d'imprudence qui ne pardonne pas. oborsky en a profité pour remettre le couvert, toujours de la droite, mais cette fois à destination de Milan Baros, le petit brun aux chaussures bleues qui perçait la défense danoise en plein coeur (63). Les Danois ne retenaient pas la leçon, laissant un trou béant dans l'axe de leur défense. Cela ne pouvait échapper au ballon d'or 2003 Pavel Nedved. Le temps de récupérer le ballon après la remise en jeu et il envoyait un nouveau caviar pour Baros (67) qui ne laissait pas passer l'occasion de devenir le meilleur buteur du tournoi (5 buts).

La messe était dite. Spectateur attentif, Otto Rehhagel, l'entraîneur allemand de la Grèce, prochain adversaire des favoris tchèques, va sans doute faire effectuer des heures supplémentaires de travail à sa défense. De son côté, Pavel Nedved, toujours aussi généreux dans l'effort, ne cachait pas satisfaction. Outre la qualification, il a sûrement eu une pensée pour ses équipiers de la Juventus Turin, Gianluigi Buffon et Alessandro del Piero, victimes de ces Danois.