Grèce - Espagne (détail)
L'Espagne se méfie des Grecs!
La Grèce a déjà fait tomber un géant ibérique, le Portugal. Elle s'attaque maintenant au voisin, l'Espagne, son deuxième adversaire du groupe A de l'Euro, mercredi après-midi à Porto. De son côté l'Espagne a soif d'une revanche après avoir perdu à domicile (0-1) face aux Grecs en éliminatoires. Une défaite qui avait poussé les "Sang-et-or" vers les barrages.
Espagne et Grèce se partagent la tête de la poule après leurs victoires dans leur premier match, respectivement contre la Russie (1-0) et le Portugal (2-1). Des succès qui constituent pour les deux formations un pas de géant en direction des quarts de finale. L'Espagne qui, en sept matches face aux Grecs, n'a concédé qu'une défaite pour cinq succès et un nul, partira en position de force. Mais les Espagnols se méfient de ces Grecs qui n'ont pas battu le pays hôte sur un coup de chance.
"Le principal, c'est de ne pas les laisser mener au score", avertit le défenseur espagnol Raul Bravo. "La Grèce est une équipe qui sait très bien se replier sur elle-même et ce serait dur de renverser le score. Mais si on garde le cage inviolée, on gagnera ensuite". Inaki Saez, l'entraîneur ibérique, envisage de procéder à au moins un changement majeur. "On va faire tourner l'effectif. On doit faire des changements, car le rythme du jeu est élevé et la fatigue multipliée".
Ces changements devraient profiter à Xabi Alonso et peut-être à Juan Carlos Valeron, qui a inscrit le but victorieux une minute seulement après son entrée en jeu face aux Russes. Pour sa part, Otto Rehhagel, le patron allemand de la sélection hellène, ne dévoilera son équipe qu'au dernier moment. Mais quelques changements sont également prévisibles par rapport au groupe qui a battu le Portugal.
Trois questions à Inaki Saez
Que pensez-vous de la Grèce, qui a fini à la première place de votre groupe de qualifications, après vous avoir notamment battu en Espagne (1-0)?
«La Grèce est une équipe qui est très forte quand elle joue le 0-0. Elle mise sur son agressivité et sa vitesse. Ses joueurs courent partout et se replient très vite. Mentalement, après leur victoire sur le Portugal (2-1), ils doivent se sentir encore plus forts et en confiance. C'est l'équipe de Grèce la plus disciplinée que je n'ai jamais vue. Contre le Portugal ils ont réalisé leur meilleur match depuis que je les suis. Ils savent exploiter les moindres opportunités. Mais on n'a pas vu cette équipe dans une situation où elle serait menée au score. Pour cette raison, il sera important de marquer les premiers. Dans ces cas là, les Grecs manquent de repères et pourraient rencontrer des problèmes.»
Allez-vous renforcer votre secteur offensif pour faire sauter le verrou grec?
«Je ne vais pas changer mon système. Notre 4-2-3-1 a fait ses preuves. Les Grecs pourraient uniquement nous surprendre s'ils jouaient en attaque. Pour gagner contre eux, il faudra faire preuve d'une grande discipline, essayer de donner un maximum de vitesse au jeu, même si le terrain très sec ne s'y prête pas, et déstabiliser leur secteur défensif en passant par les couloirs avec Exteberria et Vicente.»
Quel sera votre option offensive?
«Je sais que c'est le grand débat en Espagne entre les partisans du duo Raul-Morientes, ceux qui sont favorables à mettre Torres en pointe, sans parler des adeptes de Valeron. Je vais vous faire une révélation. Comme il y a un débat public, j'en ai eu un aussi avec mes adjoints et nous avons décidé, pour la première fois, de ne pas communiquer la composition de l'équipe avant le match. Mais il faut garder les pieds sur terre. Nous avons prévu toutes les options. La Grèce, ce n'est quand même pas la France ou le Brésil.»
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