Russie - Portugal (détail)
C'est déjà leur dernière chance
Battues toutes les deux lors de leur premier match du groupe A, les équipes du Portugal et de Russie qui s'affronteront, mercredi soir à Lisbonne, ont toutes deux besoin d'un succès pour conserver leurs chances de disputer la suite de l'Euro.
Dominé (1-2) par la Grèce, samedi, le Portugal, pays hôte et à ce titre l'un des favoris de l'épreuve, a été la victime de la première très grosse surprise de l'Euro. De son côté, la Russie s'est logiquement inclinée face à l'Espagne (0-1). Une nouvelle défaite portugaise serait un désastre pour le Portugal, qui veut réussir sur la pelouse tout autant qu'à travers son organisation. Sous pression, Luiz Felipe Scolari, le sélectionneur brésilien du Portugal, pourrait bien aligner dès le départ son ex-compatriote aujourd'hui naturalisé portugais, Deco.
Entré après la pause à la place du "vieillissant" Rui Costa, Deco, par ses incursions dans la surface de réparation grecque, fut la principale satisfaction lusitanienne. Pour faire retomber l'énorme tension qui pèse sur ses joueurs, Scolari les a, dimanche, laissé se détendre en famille autour d'un barbecue. "C'était la meilleure des thérapies", a avoué Miguel, le défenseur de la sélection, ravi de l'intermède comme l'ensemble du groupe.
Côte russe, l'ambiance est restée lourde, voire électrique. Les joueurs se plaignent de la grosse chaleur et n'ont pas apprécié les flèches décochées par leur sélectionneur Georgi Yartsev quant à leur capacité de réaction face aux Espagnols. "Mes joueurs étaient manifestement apeurés", a lâché Yartsev. "Nous étions totalement anéantis physiquement", s'est rebiffé Alexander Mostovoi. Très critique envers les méthodes d'entraînement de Yartsev, le joueur du Celta Vigo a été exclu de la sélection mardi matin.
Alors que ses titulaires semblent vouloir souffler, Yartsev a affirmé ne pas avoir envisagé de changements majeurs pour la rencontre face au Portugal, en partie parce qu'il juge ses remplaçants inexpérimentés.
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