Danemark - Italie (détail)
L'Italie part à l'attaque !
L'Italie, privée du titre dans les dernières secondes lors de la traumatisante finale de l'édition 2000, repart à l'assaut de l'Europe en affrontant le Danemark, lundi à Guimaraes.
L'Italie, qui n'a plus rien gagné depuis 22 ans et la Coupe du monde en Espagne, sait que, cette année encore, il va lui falloir se méfier d'elle-même au moins autant que de ses adversaires. Dans un groupe à sa portée (Danemark, Suède, Bulgarie) mais sans «petite équipe», la Squadra azzurra va devoir en effet être à son niveau dès le 1er tour. Totti, Del Piero, Vieri, Nesta, Cannavaro et les autres vont devoir jouer sans arrière-pensée, et éviter les petits tacles entre amis qui nourrissent souvent le quotidien du groupe.
«L'Italie est favorite, il n'y a aucun doute à ce sujet», a estimé dimanche le sélectionneur danois Morten Olsen, histoire de rappeler que la pression était bien sur les épaules italiennes et non sur celles des Danois, privés pour ce match de Thomas Gravesen, suspendu, et Jesper Groenkjaer, resté au pays après le récent décès de sa mère.
La pression, l'Italien Giovanni Trapattoni connaît par coeur. Depuis qu'il a succédé à Dino Zoff au lendemain de la finale de Rotterdam (Pays-Bas) abandonnée aux Français au but en or (1-2), il vit constamment avec.
Elle fut parfois très forte, après l'élimination - encore sur un but en or - en 8e de finale du Mondial-2002 contre la Corée du Sud (1-2) puis après la défaite au pays de Galles (1-2) au début des qualifications pour l'Euro. Mais le «Trap», 64 ans, a tenu bon et il arrive au Portugal avec la certitude que, cette fois, sous l'impulsion de Totti, la Squadra va aller au bout.
Une bonne façon de faire baisser cette fameuse pression serait à coup sûr de démarrer l'Euro par une victoire contre le Danemark qui, sur le papier, semble être le rival le plus dangereux des Italiens dans ce groupe C.
Elle permettrait aussi de rassurer ceux qui doutent de l'entente entre les trois milieux offensifs (Camoranesi, Totti, Del Piero) et l'attaquant de pointe Christian Vieri. De la coopération, surtout, entre les deux plus médiatiques d'entre eux, le Romain Totti et le Turinois Del Piero. «Nous allons jouer l'offensive», promet Vieri, canonnier en chef de l'Italie en l'absence de Filippo Inzaghi et de l'Espoir de Parme Alberto Gilardino, non retenus par le sélectionneur.
Les Danois, de toutes façons, n'attendent pas autre chose d'une équipe italienne qu'ils savent revancharde et qui n'a aucun secret pour les «Vikings milanais» que sont Jon Dahl Tomasson, Martin Laursen (Milan AC) et Thomas Helveg (Inter). «Ils nous connaissent, on les connaît, résume Laursen, qui sera chargé de surveiller Vieri. Il faudra être très attentifs.» Et espérer que, comme lors du match perdu par le Portugal (1-2), la pression fasse fauter l'Italie.
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