Allemagne (Groupe D)
L'Allemagne doit se créer des occasions (20/06/2004)
Quatre ans après sa piteuse élimination en Championnat d'Europe, l'Allemagne se retrouve de nouveau dos au mur à l'issue de son match nul (0-0) face au novice, la Lettonie.
Pour assurer sa qualification pour les quarts de finale, l'équipe de Rudi Voeller doit battre, lors de l'ultime journée mercredi, la République tchèque, première du groupe D après son impressionnante prestation contre les Pays-Bas (3-2). Sinon, il faudra faire marcher les calculatrices en fonction du résultat de l'autre rencontre, Pays-Bas-Lettonie. «La situation est simple», a résumé Rudi Voeller, champion du monde comme joueur en 1990. «Dès le stage de préparation en Forêt-Noire je pensais que le match contre la République tchèque sera une vraie finale».
Evidemment, on pense à la finale du 30 juin 1996 à Londres, lorsque la Mannschaft est devenue championne d'Europe en battant la République tchèque 2-1 grâce au «but en or» d'Oliver Bierhoff. D'ailleurs, la dernière victoire allemande en Championnat d'Europe.
La différence, cette fois, réside dans le fait que les Tchèques joueront sans pression puisque étant déjà assurés de passer le premier tour. Ils pourraient alors se laisser aller à un relâchement lors du match contre leurs voisins de l'ouest. Que le triple champion d'Europe et du monde joue avec un attaquant, comme contre les Pays-Bas (1-1) mardi, ou avec deux - Kevin Kuranyi et Fredi Bobic - contre les Lettons, l'attaque allemande n'a toujours pas trouvé la clé.
Samedi, elle n'a pas réussi à faire tomber le rempart rouge dressé par l'équipe balte. «C'était difficile pour les attaquants, a admis le défenseur Christian Woerns. Les Lettons étaient très compacts en défense.» Le meneur de jeu Michael Ballack, pour la deuxième fois désigné «joueur du match», a lui regretté que les centres «n'étaient pas assez précis». «Dans une ou deux situations, nous aurions dû marquer», a souligné le milieu de terrain du vice-champion d'Allemagne, le Bayern Munich, qui ne cachait pas sa déception. «Nous avons manqué une balle de set, a estimé Ballack. Maintenant nous devons gagner contre les Tchèques». «Nous ne voulions pas tout risquer pour ne pas prendre de contres. Dans une ou deux situations, nous avons eu de la chance», a-t-il admis.
En effet, lorsque Maris Verpakovskis s'avance sur le gardien et capitaine Oliver Kahn (40) ou lorsque, à la 54e minute, l'arbitre anglais Michael Riley estime qu'il n'y a pas faute sur l'attaquant de Dynamo Kiev dans la surface de réparation, les Allemands s'en tirent bien.
Côté Lettons, pour leur première participation à la phase finale d'une grande compétition internationale, ce résultat nul est «historique», s'est réjoui avec fierté le sélectionneur Aleksandrs Starkovs. Considérés initialement comme outsider et fournisseur de points aux trois favoris du groupe, les Lettons, s'ils battent les Pays-Bas, pourraient eux-mêmes accéder en quart de finales.
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