Espagne (Groupe A)
La peur de l'échec sera-t-elle vaincue?
Toujours placée mais jamais gagnante: cette image colle à la peau de l'Espagne, qui aimerait s'en défaire lors de l'Euro organisé par son voisin. A priori, le bilan de l'Espagne à l'Euro est impressionnant: six participations lors des sept dernières éditions (2004 incluse), une place de quart de finaliste lors des deux dernières (1996 et 2000) et une finale en 1984, perdue contre la France.
Mais la sélection court après un deuxième titre en compétition internationale depuis 40 ans et sa victoire à l'Euro-64 sur son sol. Malgré un parcours de qualifications chaotique, qui a vu l'Espagne terminer deuxième de son groupe derrière la Grèce (également présente dans le groupe A de l'Euro, comme le Portugal et la Russie) et passer par les barrages contre la Norvège (2-1, 3-0), 2004 pourrait être l'année ou jamais, deux ans après l'échec en quarts de finale du Mondial-2002 face à la Corée du Sud.
Car le sélectionneur Inaki Saez dispose d'un groupe très riche. Chez les gardiens, Iker Casillas et Santiago Canizares offrent deux solutions de haut niveau. En défense, Saez a l'embarras du choix avec des joueurs comme Puyol, Ivan Helguera, Raul Bravo, Marchena ou Michel Salgado. Lors des qualifications, dans le groupe 6, l'Espagne n'a d'ailleurs concédé que quatre buts en 8 matches et en a inscrit 16 (deux fois plus que la Grèce, pourtant qualifiée directement).
Le milieu de terrain est majoritairement tenu par des joueurs de Valence (champion d'Espagne et vainqueur de la dernière Coupe de l'UEFA aux dépens de Marseille), comme Baraja, Albelda ou Vicente. Enfin, en attaque, la sélection s'appuie sur le charismatique Raul, meilleur buteur espagnol de tous les temps, malgré sa saison moyenne avec le Real, et Fernando Morientes, meilleur buteur de la Ligue des champions 2003-04 avec Monaco, aidés par la créativité de l'élégant meneur Valeron.
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