Russie (Groupe A)
L'inconnue de ce tournoi
La Russie, souvent présente en phase finale mais qui passe rarement le premier tour, sera l'inconnue du groupe A, promis a priori au Portugal et à l'Espagne et dans lequel la Grèce semble partir avec une longueur de retard.
En comptant l'époque où l'URSS existait encore, le football russe a été présent à neuf Coupes du monde et huit Championnats d'Europe, ne dépassant jamais les quarts de finale au Mondial mais disputant quatre finales de l'Euro (1960, 1964, 1972 et 1988, avec une victoire en 1960, lors du premier «Euro», sous la bannière de l'URSS). Malgré ce passé prestigieux (mais révolu), les Russes ont conquis de haute lutte leur billet pour le Portugal, alors qu'ils étaient absents de l'Euro-2000. La sélection, reprise en mains par Georgy Yartsev en août 2003 alors qu'elle était en plein doute et occupait la troisième place de son groupe de qualification, a en effet dû passer par les barrages.
Impériale à domicile (4 victoires en 4 matches, 15 buts marqués, 5 encaissés), la Russie a subi des revers inattendus à l'extérieur, notamment en Albanie (3-1) et en Géorgie (1-0), renforçant son image d'équipe inconstante. Puis en barrages, les Russes ont écarté le pays de Galles de Ryan Giggs (0-0, 1-0). Non sans polémique puisque les Gallois ont ensuite réclamé, en vain, la disqualification de leur adversaire en raison du contrôle antidopage positif au Bromantan (un agent masquant) de Yegor Titov après le barrage aller. Clé de son succès en qualifications, Yartsev a rappelé plusieurs anciens écartés par son prédécesseur Valery Gazzayev, comme Mostovoï et Alenitchev, et redonné le brassard de capitaine au vétéran Onopko (plus de 100 sélections), tout en leur adjoignant de jeunes joueurs comme Bulykin, auteur d'un triplé contre la Suisse pour sa deuxième sélection (4-1).
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