Porto ou jus d'Orange ?

Le Portugal n'a pas le droit mercredi soir à Lisbonne de laisser les Pays-Bas s'imposer en demi-finale

LISBONNE Sur son terrain et devant son public, le Portugal n'a pas le droit mercredi soir à Lisbonne de laisser les Pays-Bas s'imposer en demi-finale et le priver d'une finale que tout le pays attend. Défaite (2-1) lors du match inaugural le 12 juin face à la Grèce, la Selecçao a ensuite réalisé un parcours sans faute en s'imposant successivement à la Russie (2-0) et à l'Espagne (1-0) avant d'éliminer l'Angleterre aux tirs au but en quart de finale.

Cette trajectoire ascendante place les Portugais en position de favori, surtout si on la compare à celle, erratique, des Néerlandais qui ne doivent d'être encore en lice qu'à un concours de circonstances très favorable. Tenus en échec par l'Allemagne (1-1) puis défaits (3-2) par les Tchèques, les Orange se sont qualifiés in extremis en vainquant la Lettonie (3-0) alors que, simultanément, les Allemands s'inclinaient (2-1) face à la République tchèque. Sans cette heureuse conjonction, les Bataves auraient regagné leurs foyers dès la fin du premier tour.

A défaut de convaincre, ils se sont ensuite remis en confiance face à la Suède, battue aux tirs au but en quart de finale. Entre des Portugais tout juste échaudés et des Néerlandais quasi miraculés, la balance penche nettement en faveur des premiers qui, à domicile, ont tout pour s'imposer. Tout, sauf le droit à l'erreur et les Pays-Bas espèrent justement que cette obligation de résultat inhibera les Lusitaniens comme elle les avait stressés lors du match d'ouverture.

Le vainqueur sera opposé en finale le 4 juillet à la Grèce ou à la République tchèque qui s'affrontent jeudi à Porto.